Bonjour Emilien, peux-tu te présenter et nous présenter la société EPS ?

Bonjour, après de nombreuses années au sein du marketing chez SNCF Voyages, j’ai souhaité prendre un tout autre tournant en rejoignant l’univers passionnant des arts graphiques. C’est ainsi que j’ai rejoint EPS, alors en plein développement sur des nouveaux marchés. J’occupe aujourd’hui le poste de responsable commercial (gammes découpe et confection) et marketing.

EPS est une PME « dynamique trentenaire » offrant des matériels haut de gamme de finition, de confection ou de traitement de surface pour les marchés de l’impression, de l’industrie et du textile. Nous sommes notamment reconnus pour notre expertise en finition avec les vernisseuses UV Bürkle LFC ou les vernisseuses infrarouges.

Ces solutions apportent une finition et une protection haut de gamme des supports imprimés ou bruts.
Notre gamme comprend également une large palette de matériels destinés à la confection des textiles pour cadres tendus (SEG), des toiles enduites pour l’impression, l’industrie ou l’architecture. Nous proposons ainsi des tables de découpe, des systèmes de couture de jonc ou des soudeuses automatiques fabriquées par Matic.
« Plus récemment, EPS est également devenu distributeur de l’ensemble de la marque Fotoba. Fotoba étant le spécialiste de la découpe automatique XY, nous renforçons ainsi notre présence sur les marchés de l’affiche ou du papier peint.
A l’ère de l’ultra-personnalisation, nous couvrons l’ensemble des besoins afin de proposer des solutions à forte valeur ajoutée.

Qui sont tes clients ? Comment évolue ton marché ?

Les clients d’EPS sont des professionnels des industries graphiques (imprimeurs, sérigraphes …) et aussi très souvent des industriels qui ont intégré l’impression numérique pour offrir la personnalisation dans leurs produits. On parle ici de papier-peint, de céramique, de parquet, de mobilier, de crédence, de paroi de douche, de textiles techniques.

Le marché natif de l’entreprise, que ce soit la sérigraphie ou l’impression numérique ne sont pas dans les meilleures dispositions. Mais les relais industriels portent EPS qui accompagne des groupes dans la préparation et la finition de produits. Un certain nombre de décisions d’investissement ont été prises fin 2020 par des industriels, et cela génère un bon lancement 2021.

Quels sont les équipements qui valorisent la production des clients d’EPS et comment ?

Nous avons réellement 5 catégories de produit :

• La finition avec les vernisseuses UV et des laminateurs moyen et haut de gamme
• La découpe avec les matériels Fotoba.
• La confection textile (découpe, soudure, couture) avec les matériels Matic.
• La découpe 3D de Polystyrene grand format avec Nettuno
• Une offre de consommables liée aux machines que nous distribuons

Depuis plus de 20 ans, EPS a pris le parti d’être spécialisé dans ce segment et de ne pas vendre de systèmes d’impression. Ce qui nous donne une forte légitimité pour s’intégrer dans les projets d’investissement, d’apporter du conseil, et ce, quelle que soit la marque du matériel.

Justement quel est le rapport entretenu avec les fabricants de matériels ?

Nous avons de très bons rapports avec ces partenaires, c’est assez amusant puisque la finition vient souvent proposer des solutions à des contraintes techniques liées aux équipements ou aux encres. On permet parfois de gagner en compétitivité ou de développer le champ des possibles des équipements, on améliore parfois la tenue des aux encres, on permet d’éviter les effets de « banding », on développe des process sur de nouvelles matières.

On collabore sur des projets avec les fabricants de matériels, mais aussi avec les fabricants de média, puisque je pense qu’aujourd’hui une grosse partie de de nos demandes de tests proviennent des fabricants de supports pour vérifier leur comportement et valider leur process.

Pourtant les projet d’investissement des imprimeurs ne prennent pas toujours en compte la finition?

Parfois on oublie que la production d’une impression nécessite la maitrise de nombreux paramètres, depuis la création de fichiers, jusqu’à la finition voire même la pose.

La finition est souvent vue comme une étape « optionnelle », voir même contraignante.

Des professionnels de l’impression décident parfois de supprimer cette étape pour gagner en compétitivité, pourtant, dans un secteur où l’on a vu se standardiser beaucoup de matériels d’impression, s’homogénéiser les ateliers et donc les prix se lisser, cela reste un point de différenciation majeur.

Le marché de l’impression numérique est de plus en plus accessible, ce qui génère beaucoup d’opportunités, cependant, il faut faire attention à maitriser quelques aspects techniques qui sont souvent tous liés (création de fichiers, finitions, pose…).

La finition ne serait-elle pas le parent pauvre de l’impression numérique ?

C’est un peu paradoxal, en effet les mutations des équipements d’impression ont fait exploser les demandes pour revoir les process de finition.

On peut penser au papier peint avec Fotoba, propulsé par Canon, ou bien aux vernis sur des supports liés aux évolutions de matériels comme swissQprint qui permettent d’imprimer sur à peu près tous ce que l’on peut imaginer. Ou encore la couture avec la démocratisation des calandres de sublimations et les HP Stitch.

Pour autant on s’intègre souvent comme une étape « nécessaire », liée à l’acquisition d’un marché.

Alors qu’une entreprise qui maitrise sa finition, maitrise une part importante de sa valeur ajoutée , que ce soit techniquement pour remporter des projets, mais aussi, et c’est le plus important, la rentabilité de ceux ci..

 C’est ce que l’on constate avec les industriels qui prennent souvent les projet à l’envers et pour qui la finition est un enjeux majeur (impression sur parquets, crédences, portes, rideaux de piscine…)

Notre rôle est de continuer d’expliquer que la chaîne de production graphique est constituée d’un ensemble d’éléments et que c’est la connaissance et la maîtrise de ceux-ci – même s’ils ne sont pas intégrés dans l’entreprise – qui permet de se différencier et d’avoir une activité pérenne.

Pour approfondir:

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